Voiture partagée : une alternative économique de transport plus écologique

La voiture partagée reste, malgré ses très nombreux atouts, un phénomène malheureusement encore trop anecdotique dans l’hexagone. Pourtant, selon un rapport de l’Ademe sur la mobilité, les français sont prêts à changer leurs habitudes en matière de transport. Le point sur la situation.

Trafic routier : état des lieux

Les français plébiscitent l’usage de la voiture, tant en milieu rural (70 %) qu’urbain (54 %). Pourtant, mécontents de la fluidité du trafic (58 %), ils seraient disposés à :

  • Utiliser davantage les transports en commun (65 %).
  • Moins se servir de leur véhicule (60 %).
  • Faire du covoiturage ou de l’autopartage (40 %).

Avec 30 % d’émissions, le transport est le secteur qui émet le plus de Gaz à Effet de Serre en France. Avec les conséquences sur la santé que l’on connaît : maladies respiratoires et cardiovasculaires. Selon l’OMS, la pollution de l’air tue 48 000 personnes chaque année en France !

A cela s’ajoutent la pollution sonore mais aussi le coût d’une voiture : plus de 5 000 € / an (= 10 à 12 % du budget des ménages) pour un mode de transport utilisé seulement à 5 % !

Et le saviez-vous ? 40 % environ des trajets en ville sont inférieurs à 3 km ! Des trajets qui, selon l’Ademe, pollueraient 2 fois plus que les trajets longues distances. Et quant aux trajets professionnels, les plus nombreux, ils se font à 75 % seul(e) !

Parmi les quelques 33 millions de véhicules en circulation, la part des SUV ne cesse d’augmenter. En effet, 1/3 des véhicules achetés sont des SUV qui polluent encore plus !

Se déplacer autrement et mieux est devenu nécessaire. Notamment dans les grandes villes où l’offre alternative est pléthorique. Dans cette optique, le covoiturage mais aussi la voiture partagée sont d’excellents leviers de dé-motorisation. Impactant favorablement l’environnement, ils sont en outre économiques pour les auto-partageurs.

Avantages de la voiture partagée

Avoir accès à un véhicule sans en être le propriétaire, c’est ainsi :

  • Substituer la voiture partagée à environ 8 voitures personnelles.
  • Libérer 4 à 6 places de stationnement !

Concernant le marché des particuliers, il existe 3 possibilités d’autopartage :

  • En boucle (le plus utilisé) / on rend la voiture à la station de départ.
  • En trace directe / possibilité d’une autre station.
  • Free-floating / aire géographique.

Mode de transport alternatif économique et souple, la voiture partagée est une réelle option d’avenir. Il s’agit en effet de bénéficier des avantages d’un véhicule tout en étant dispensé des ses coûts et contraintes : possession, entretien stationnement…

Selon une étude de 6-t co-financée par l’Ademe, l’autopartage est un véritable levier pour réduire non seulement l’usage de la voiture à titre individuel mais aussi sa possession. En effet, près de 70 % des « auto-partageurs » ont abandonné au moins une voiture !

Quel avenir pour l’autopartage ?

La conquête de nouveaux publics et territoires est le principal enjeu des acteurs de cette nouvelle mobilité. En effet, si l’offre commence à se diversifier dans les grandes villes (Ubeego, Car2go, Free2move, Citiz… ), les principaux utilisateurs sont évidemment des citadins. Et, même, une catégorie de population bien spécifique : des hommes qui résident en centre-ville avec un haut niveau d’éducation.

Comme pour la vente de voiture d’occasion, les acteurs doivent axer leurs efforts sur la visibilité pour acquérir une notoriété accrue. Communiquer sur les atouts de la voiture partagée par rapport à la voiture individuelle, notamment au niveau économique, est un levier important. Selon l’Ademe, les retraités et jeunes retraités constituent en effet un excellent vivier.

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Enfin, le soutien des collectivités est nécessaire pour développer l’autopartage auprès des populations moins aisées et économiser les ressources de notre planète.